L'avenir s'éclaircit-il?

Michel Daerden vient de s'offrir une nouvelle heure de gloire.

Après ses apparitions télévisées sous influence..., après ses piteuses prestations musicales et sa reconversion (provisoire?) en amuseur public, après s'être déguisé en Che Guevara de fête foraine sur la couverture de "son" livre et s'être proclamé "papa aimé de tous" (d'autres avant se sont proclamés petit père du peuple ou père de la nation - ce ne sont pas de bons souvenirs. C'est vrai que "papa", c'est plus rassurant-populo-démago)...après tout cela, fini de rire.
Le changement de ton est total.

S'appliquant la réplique célèbre du Cyrano de Rostand "Je me les sers moi-même, avec assez de verve, mais je ne permets pas qu'un autre me les serve", il fallait donc pourfendre le vilain qui avait eu l'outrecuidance de railler les travers de "papa".

Ainsi donc, il fut décrété que Didier Reynders serait exclu de la cour du 16 rue de la Loi.

Mais arrêtons là l'ironie, le propos n'est pas anodin.

A quelques jours de l'échéance électorale, Michel Daerden vient d'en proclamer à l'avance le résultat, renforçant ainsi l'idée que, quels que soient les résultats des élections, les dés sont pipés, les accords scellés à l'avance... Reste une incertitude (quand même) : faudra-t-il ou non embarquer les Verts pour faire nombre?

Le citoyen se voit ainsi floué, méprisé, privé en grande partie du pouvoir que lui donne sa voix en démocratie.

La sortie est tellement choquante que Johan Van de Lanotte a immédiatement réagi, à juste titre, et rappelé qu'il n'appartenait pas à un parti d'une communauté de décider avant les élections de la composition du gouvernement (ceci nous rappelle la formule de G. Deprez : "Ce n'est plus l'heure des socialistes" en 1981).

L'indignation de Joëlle Milquet, elle, se fait attendre. Tout au plus auront nous eu droit à une attitude de maîtresse d'école...au-dessus de ses moyens.

Reste une question trop peu posée, même par nos journalistes politiques : Daerden a-t-il parlé avec l'aval de son président de parti?

La conclusion néanmoins est bien que si on veut bousculer les petits arrangements pris au-dessus de la tête des citoyens, le vote Ecolo est vraiment le plus utile.