13 janv. 2011

C’est beau la neige…

Et si nous parlions un peu de la météo ?
Les 50 cm de neige de ces dernières semaines et toutes les perturbations qui en ont résulté (routes coupées, électricité coupée, transports en commun bloqués, vie commerciale gelée, etc.) m’inspirent quelques réflexions.

D’abord rappelons que le climat et la météo sont deux choses différentes, mais liées (rappel nécessaire pour M. Daerden qui a toujours le mot pour rire et quelques climato-sceptiques d’arrière-salle de bistrot).

L’explication de ces hivers plus rudes depuis quelques années pourrait d’ailleurs être le réchauffement de l’Arctique et la fonte de la banquise qui créeraient des masses d’air plus chaud repoussant l’air froid vers nos régions. Autant donc se ruer sur les vêtements d’hiver en solde en prévision de l’an prochain.

On ne peut que constater la fragilité de nos sociétés hypertechnologiques et prétentieuses, toujours imprégnées de l’illusion que la nature doit être dominée. Il suffit de 48 heures sans électricité et donc sans lumière, sans télévision, sans internet, sans possibilité de recharger son GSM, … Pour prendre la pleine mesure de notre dépendance… Et pour considérer le poêle à bois et les bougies comme les technologies les plus précieuses (non, je ne prône pas le retour à la bougie, mais j’étais bien content d’en avoir une réserve).

Certains continuent pourtant à chercher la réponse dans la technologie : il faut plus de chasse-neige, plus de sel, des routes chauffées (si, si !) et, bien sûr, supprimer tous les arbres le long des routes.

La priorité n’est-elle pas plutôt de veiller à ce que les plus fragiles, les plus défavorisés dans notre société ne soient plus les victimes des aléas climatiques ? Le fait de découvrir un SDF mort de froid dans le hall d’une agence bancaire n’est pas un fait divers. Veiller à ce que chacun puisse bénéficier d’un toit, de chauffage, de nourriture doit être prioritaire dans les dépenses publiques (tout en saluant les initiatives existantes, il faut reconnaître que beaucoup reste à faire).

Une dernière réflexion : dans nos sociétés judiciarisées à l’extrême (à l’excès ?), le réflexe de chercher un responsable, voire un coupable, risque bien de sévir à nouveau. Faut-il vraiment faire un procès à la commune pour la chute sur un trottoir verglacé, à la Région wallonne pour le pneu crevé dans un nid de poule… ou pour le manque à gagner des transporteurs routiers ? Fait-on un procès à son médecin parce qu’on a attrapé la grippe ? Laissons la question ouverte à la réflexion de chacun.

Oui, finalement, vive la neige qui nous fait cogiter à bien des choses.

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