6 avr. 2011

« Le nucléaire, c’est terminé ».

Cette citation n’est pas une hallucination de ma part. Dominique de Villepin se trouvait il y a quelques jours sur le plateau du Grand Journal de Michel Denisot avec Daniel Cohn-Bendit… et il a vraiment dit cela. Emotion du moment, opportunisme politique ou conviction ex post, difficile à dire, mais surprise en tous cas.
Un élément parmi d’autres dans la cacophonie ambiante.
Ce qui se passe au Japon est un drame dont les conséquences humaines et environnementales sont imprévisibles et feront de toute façon l’objet de polémiques pendant des années. Et devant un drame, l’attitude la plus digne est de fermer sa g… et d’offrir son aide.
Les écologistes ont été, je trouve, d’une sobriété, d’une retenue remarquables.
Mais, avant même que, sollicités, nous n’ayons émis le moindre point de vue, on nous reprochait déjà de « profiter de la catastrophe ». Ce 30 mars au matin encore, le correspondant de la RTBF parlait du contraste entre le calme ( ??) de la population japonaise et le catastrophisme européen « alimenté par les groupes antinucléaires ». Hallucinant !
Ceux qui s’opposent depuis 40 ans au développement du nucléaire et dont le point de vue est resté invariable et cohérent (… quel autre parti politique peut en dire autant ?) devraient se présenter, en robe de bure, face au tribunal de l’histoire, présumés coupables d’avoir eu raison.
Toutes aussi hallucinantes sont les analyses scientifiques qui nous sont proposées. Selon un large panel d’experts, la probabilité d’un Tsunami à Tihange est quasiment (restons prudents) nulle. Ouf ! Voilà qui est rassurant.
Après consultation de spécialistes, Angela Merkel a décrété un moratoire de 3 mois ?!!... sur une éventuelle décision de prolongation des plus vieilles centrales.
Spéculation sur la mémoire courte du citoyen ?
Mais une autre spécialiste, Annemie Turtelboom, a décrété : ‘Angela Merkel se trompe, on a besoin du nucléaire »
Dans le grand n’importe quoi du moment, tout le monde s’accorde à voir dans le drame de Fukushima la cause du succès des verts en Bade-Wurtemberg. Faux : les sondages avant l’accident nucléaire les mettaient déjà à 25% devant le SPD.
Désorienté par l’incohérence des discours, la mauvaise foi des nucléocrates et de leurs disciples nucléophiles, je me suis tourné vers une source d’information sérieuse et fiable : les brochures distribuées par notre ministère de l’intérieur.
J’y ai appris des choses essentielles : « le risque d’un accident nucléaire ou radiologique est minime, mais pas nul ».
Voilà, c’est clair… encore que… minime, c’est un peu minime ou très minime.
Enfin, passons à la question suivante : Que faire ? : « Restez à l’intérieur, fermez portes et fenêtres, regardez la télévision. »
Ah, bon, ce n’est pas trop difficile, je fais déjà cela tous les soirs (quand je ne suis pas à une réunion Ecolo).
J’ai mes pastilles d’iode, je suis paré. Pas de panique.

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